L’amour commence avec la mère. Et pourtant, un certain nombre de personnes, encore enfants, parfois adolescents, déjà adultes, savent qu’ils n’ont pas été aimés par leur mère.
Quand quelqu’un vient rencontrer un psy, c’est pour construire à partir d’une perte, d’un manque.
Le fait de ne pas avoir reçu d’amour de sa mère, ou de ne pas avoir été désiré par sa mère, désiré par son père ou par ses parents, peut être un motif pour rencontrer un psychologue, un psychiatre ou un psychothérapeute ou un psychanalyste.
Quelques personnes se cassent la tête pour être aimées de leur mère. Mais plus elles essayent, plus elles sont malmenées, maltraitées ou traitées avec encore plus d’indifférence.
La psychanalyse est une clinique de l’espérance, ai-je l’habitude de dire.
Le psychanalyste travaille avec presque rien et, en fin de comptes, ce qui était impossible, à savoir, de vivre sans avoir reçu d’amour, devient possible. La psychanalyse produit cet effet de possible.
Une telle construction ne tombe pas du ciel. Il s’agit d’un travail qui peut s’avérer ardu la plupart du temps. Mais cette difficulté n’est pas inhérente à la psychanalyse, que je compare à un bateau, mais aux conditions de la mer. La langue française me permet le jeu de mots.
La mer ici n’est pas la maman abandonnante, la maman indifférente, la maman de l’enfance de celle ou celui qui souffre car, la maman en question est devenue une dame âgée puisque la personne qui vient demander de l’aide est aujourd’hui une femme qui est devenue mère à son tour et remarque la répétition de son histoire infantile avec sa fille ou son fils, ou un homme qui a fait des études brillantes et qui n’arrive pas à décoller dans la vie.
Cette maman qui fait souffrir encore aujourd’hui est une maman qui habite mentalement la femme devenue mère ou l’homme collé au sol.
Comment s’inscrire autrement dans la vie quand le démarrage existentiel a commencé sous le signe du désamour ?
C’est ici qu’entre le travail du psychanalyste ou du psy, comme on dit, à savoir, le psychiatre, le psychologue, le psychothérapeute.
Quelqu’un qui grandit sans amour peut continuer à vivre comme s’il ou elle était un enfant. Il ou elle est médecin, enseignante, boulanger, mais se comporte parfois comme un enfant. Cette incompatibilité dans son comportement vient indiquer qu’il est accroché à un fil qui le relie à une histoire qui n’a pas été tirée au clair et qui suit la personne tous les jours, au travail, à l’université, avec les amis, avec son amour.
La rencontre avec un psychanalyste est basée sur une position claire : ce n’est pas obligé d’être malheureux dans la vie quand quelqu’un n’a pas eu l’amour de sa mère ou de son père.
Le malheur n’est pas une obligation, ni une destinée.
Le fait d’être frappé constamment, de ne pas recevoir de preuves d’amour, est certes douloureux. Mais, depuis l’invention de la psychanalyse, il est possible de s’inscrire autrement dans sa vie. C’est pour cette raison que, plus haut, j’avais écrit que la psychanalyse est une clinique de l’espérance.
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