Phobie en temps de Coronavirus
Fernando de Amorim
Paris, le 24 mars 2020
Parfois la famille est soûlante, comme disent les jeunes. La phobie des araignées, comme des saletés, peuvent très simplement, être la peur d’un parent déplaisant ou d’un membre énervant de la fratrie. Le coronavirus vient justifier l’isolement de quelques-uns. Les moyens de communications sont là : Skype, courriels ou mails, le téléphone, réseaux sociaux, lettres. Par les voies de notre modernité, quelques-uns parlent à Dieu et au monde, à l’exception des membres de la famille. La raison en est simple : ils n’en peuvent plus de leurs membres : leur déjeuner du dimanche, leur injonctions religieuses, leur demande de preuve de réussite, leur laisser-aller « parce que nous sommes entre nous… ». La peur d’être jugé est au rendez-vous et, quand interpellés sur la raison d’accepter cet inacceptable, ils disent ne pas savoir « comment leur dire » à ces proches. C’est ici que le pauvre virus devient le bouc émissaire idéal.
En revanche, regardons la chose par un autre angle. Cette période de confinement peut être le moment idéal pour ne pas avoir peur de commencer à faire de la gymnastique, faire du régime, et plus à s’empiffrer en disant que c’est « la faute au virus ! », « à Emmanuel ! », « à Edouard ! » ou « au confinement !. Ne cherchons pas la faute puisqu’il est possible de la trouver en un éclair. C’est dans la nature du Moi.