L’autisme : qu’il soit adulte, enfant, homme ou femme. Comment vivre avec une personne handicapée psychiquement ?
C’est très compliqué pour les personnes qui vivent avec une personne handicapée psychiquement, plus qu’avec un handicap physique.
Parce que quelqu’un qui est sur un fauteuil roulant peut, avec son ordinateur, avoir une compétence, gagner correctement sa vie et participer activement à une vie familiale, se marier. Il est très important de toujours penser à l’autonomie de l’être, qu’il puisse ne pas se sentir handicapé.
Dans le cas de l’autisme, il est très difficile pour les membres de la famille de vivre avec un handicapé psychique – qu’il soit autiste ou qu’il soit schizophrène – parce que ces personnes n’arrivent plus à avoir une autonomie.
De là, l’importance que la famille, comme l’enfant ou l’adulte – autiste ou psychotique névrosé ou pervers – puisse rencontrer un psychanalyste, pour qu’il puisse construire une manière d’être autonome.
Il est très lourd pour une famille d’avoir un autiste à la maison. L’important est que tous les membres de la famille ne puissent pas être sacrifier à tourner autour de l’enfant ou l’adulte autiste ou psychotique. L’important est que l’idée d’autonomie puisse être envisagée par tous les membres de la famille, de même que par l’autiste et le psychotique.
Je ne travaille jamais avec les psychotiques ou avec les autistes comme des citoyens de deuxième classe. Je les traite de manière rigoureuse, en prenant en compte la dimension symptomatique de l’autisme ou de la schizophrénie, mais toujours avec une visée qui puisse s’inscrire d’une manière autonome dans leurs existences.