Entre le médecin psychiatre et le psychologue-psychothérapeute, de quel diplôme s’autorise un psychanalyste ? Le divan, celui qu’il a fréquenté, fréquente encore et fréquentera toujours tant qu’il – le psychanalyste – aura pour métier d’écouter celles et ceux qui viennent dire au mieux leur souffrance. « La psychanalyse du psychanalyste est sans fin » est l’une de maximes du RPH-École de psychanalyse, que j’ai élaborée au fil de mon expérience de psychanalysant et de psychanalyste.

Curieux diplôme puisque sans fin, c’est-à-dire qui n’assure jamais le « une fois pour toutes », qui ouvre sur cette constante remise en question de l’être face à son désir et qui pour autant n’interdit aucunement de théoriser, de vérifier et d’avancer.

Diplôme unique en son genre puisqu’il met le praticien en demeure d’expérimenter d’abord lui-même l’effet d’une parole pleine, le dégonflement imaginaire qui affranchit l’être de ses croyances et du joug de l’autre abominable.

Le psychanalyste prend en considération l’aspect médical, les souffrances corporelles et organiques de celles et ceux qui lui rendent visite. Mais surtout, les souffrances psychiques qui rendent une vie lourde, voire insupportable. Ces souffrances polluent la vie personnelle (affective, sexuelle) et professionnelle, produisant des symptômes les plus variés : stress, perte de confiance en soi, nervosité, perte de contrôle et tant de symptômes identifiables.