La procréation est, pour de nombreuses femmes un moment très important. Pas pour toutes ; il y a des femmes qui savent qu’elles ne veulent pas être mère. Occuper cette place est une charge trop encombrante pour elles.
Il est fondamental qu’elles puissent respecter cette information instinctive et ne pas céder à la volonté de leur mère qui veut être grand-mère ou à la demande de leur frère de devenir oncle. Cette pression familiale ou même sociale, pousse un nombre grandissant de femmes à occuper une place qu’elles ne veulent pas, qui les insupporte, qu’elles détestent.
Le premier cri
Et quand les médecins s’en mêlent, cela n’arrange pas l’affaire. Il y a des médecins, surtout gynécologues, qui signalent à leurs patientes qu’il faut qu’elles se dépêchent pour avoir des enfants, que c’est normal, naturel. Or, une fois que nous poussons notre premier cri, nous quittons le monde de la nature et nous entrons dans le monde du langage et de la parole.
Un enfant ne doit pas être le fruit d’une pression intime, d’un mari en quête d’héritier, de parents regrettés, de médecins vétérinaires, de la société de consommation. Faire un enfant est fruit d’un désir d’occuper la position de père ou de mère, même si personne sait de quoi est faite cette position puisqu’il n’existe pas de manuel ou d’école de parents.
Avoir un enfant
Quelques femmes ne peuvent pas avoir d’enfants, même si cela peut être considéré comme un fait organique à un moment bien précis de leur vie. Elles ont une vie amoureuse, sexuelle génitale, elles sont même d’accord et ont même l’accord de leur partenaire, et pourtant elles ne peuvent pas tomber enceinte. Pour devenir mère, il faut – c’est ça la loi du réel – tomber enceinte. Mais que le lecteur ne s’accroche pas à l’évidence biologique ou médicale.
Pour devenir mère il faut d’abord qu’elle tombe.
C’est ici qu’entre en scène tout le travail du psychanalyste avec les gynécologues, avec ses personnes qui cherchent à avoir un enfant à tout prix. Elles se soumettent à des protocoles lourds, douloureux, et parcourent des milliers de kilomètres pour avoir leur dû.
La question n’est pas dans le fait d’être capable de procréer ou non, de pouvoir ou non, de vouloir ou non. La question se trouve dans le fait de reconnaître qu’elle perdra ce qu’elle accouchera et qu’elle mourra, comme l’être qu’elle mettra au monde.
Le refus inconscient d’une femme à ne pas pouvoir, à ne pas vouloir
La question de la vie de l’enfant est au cœur des angoisses, des fantasmes narcissiques – parfois des délires – de ses parents. Il est impossible de ne pas s’interroger sur le refus du corps d’une femme de devenir corps de mère sans aborder les aspects inconscients. J’écris qu’il est impossible par une fausse ignorance. Comme avant la psychanalyse, encore aujourd’hui, les médecins ne semblent pas être trop au parfum que leurs actes peuvent avoir des conséquences fâcheuses pour la candidate à devenir mère et pour son rejeton.
Ces questions sont trop lourdes pour vous lecteur ? L’affaire qui vous a poussé à me lire jusqu’ici semble venir vous chatouiller dans un savoir qui est en vous. Savoir du corps et que vous vous acharnez à ignorer.
Un psychanalyste ne fait pas semblant. Sa fonction, sa responsabilité, en respect à la loi du désir, est d’aborder le symptôme, l’inhibition, l’angoisse, avec douceur, mais sans tromperie.
Si vous désirez savoir ce que vous enseigne votre corps dans son refus, contactez-moi au 01 47 70 56 02.