Théorisation de la logique du déclenchement
des symptômes psychiques, corporels et organiques
Fernando de Amorim
Paris, le 2 novembre 2020
Pour le déclenchement des symptômes psychiques, corporels et organiques, il est nécessaire que le Moi trouve présence, conjonction et alignement avec sa quête de l’objet perdu.
Présence d’une α) identification du Moi (a) aux organisations intramoïques (la résistance du Surmoi et de l’Autre non barré) ; Conjonction d’un β) virus ou d’un gène dormant ainsi que la pression du Réel sur l’être ; et enfin, de la γ) défaillance de l’Autre barré (Ⱥ), à assurer son rôle symbolique d’instance qui castre le Moi. L’alignement de ces éléments est nécessaire pour que le déclenchement du symptôme puisse avoir lieu. Je vise ici les symptômes, donc ce qui fait souffrir l’être, et non les maladies, psychiques, corporelles ou organiques desquelles le Moi ne s’intéresse ni de savoir les causes ni, donc, de sa responsabilité dans le déclenchement. Il, le Moi, se contentera de recevoir les prescriptions médicales ou de continuer à nourrir la maladie avec le poison qui a contribué à la faire apparaître.
Une fois aligné, le déclenchement est la rencontre par le Moi (a) de l’objet perdu fantasmé, « a ». J’utilise comme couleur « Blanc, Arrière-plan 1, plus sombre 25% » proposé par mon ordinateur pour représenter un objet presque disparu mais toujours recherché par le Moi, preuve que le Moi n’est pas castré. Je vise aussi à représenter le mouvement du Moi (a) qui est de s’aligner dans le même axe du (a) comme un désir latent et maladroit de savoir. Je vise ici les patients qui cherchent un psychanalyste et non ceux qui cherchent uniquement un médecin.
En l’absence du symbolique pour protéger le Moi des assauts des organisations intramoïques et du Réel, le Moi (a), construira une réponse-symptôme. Cette réponse suppose l’alignement du refoulé « α » (pour les symptômes psychiques et corporels). Pour les symptômes organiques, est supposée la présence dans l’organisme d’un virus, d’un gène, d’un chromosome qui prédispose à la maladie « β » car, ce n’est pas obligé que parce qu’il y a prédisposition, il y ait déclenchement, et un Réel (γ) auquel le Moi sera confronté (Τύχη).
Dans le déclenchement du symptôme, l’Autre barré (Ⱥ) fait défaut car il ne castre pas le Moi de l’arrogance de ce dernier de se penser plus puissant que le Réel.
Quand le Moi ne trouve pas le filet symbolique de la castration, construit par l’Autre barré, il, le Moi, par identification à l’Autre non barré (A), s’aligne au désir de destruction de cet Autre (A). Ensuite, il cherchera à aligner son corps et, toujours sans castration symbolique, son organisme au désir de l’Autre. Quand l’identification s’aligne sur la mauvaise rencontre (Τύχη), la pression est telle que le Moi dans une extrémité (a) rencontrera l’objet perdu à l’autre extrémité (a). Je renvoie le lecteur au schéma qui accompagne cette brève.
A la sortie d’une psychanalyse, le Moi est représenté par (a) et l’objet perdu par ( ), sans qu’il soit nécessaire de faire symptôme pour autant pour exister.